Face aux chiffres de l'imposition et de l'endettement à Granville,  les élus locaux réagissent. (extrait presse OF 29/10/08)

Les impôts augmentent fort à Granville, plaçant la cité portuaire juste derrière Avranches et Cherbourg-Octeville : une taxe foncière à 27, 63 % (+ 22 ,8 % entre 2001 et 2008) et une taxe d'habitation à 16, 28 % (+ 22, 1 % sur la même période). Par aillleurs, les performances de gestion ne sont pas bonnes, notamment en terme de fonctionnement des services municipaux.

Daniel Caruhel, maire de Granville. « Il n'y a pas de surprises. L'augmentation des impôts a été votée par la précédente équipe municipale. Mais il n'y avait pas eu de hausse pendant huit ans. 27, 63 % de taxe foncière et 16, 28 % de taxe d'habitation, c'est élevé, mais c'est toujours moins qu'à Cherbourg et Avranches.

« Pour juger des taux d'imposition, il faut aussi les mettre en parallèle des services aux citoyens. À Granville, nous avons de plus la lutte contre les inondations qui pèsera encore lourd : c'est un budget supérieur à 3 millions d'euros...

« En terme de performance de gestion, il y a effectivement des économies à réaliser. Lors du débat d'orientation budgétaire de fin novembre, nous serons en mesure de présenter un budget avec des améliorations en terme d'organisation dans les services. L'idée, c'est de faire du mieux plutôt que du plus. »

André Juin (opposition divers gauche). « Malgré les transferts de charges vers la communauté de communes, notamment la Petite enfance, il y a maintien de la pression fiscale. Notre groupe d'opposition avait voté contre à l'époque car il y avait déjà une augmentation de 49 % des taux intercommunaux.

« Il y a lieu d'être pessimiste. A Granville, la bulle immobilière représente quand même une part fiscale non négligeable. Nous sommes dans une situation économique peut-être encore plus fragilisée que les autres.

« L'endettement de six années est correct. Mais il va falloir maîtriser les dépenses de fonctionnement. Pour investir, il faudra faire des choix. Enfin, j'aimerais que le maire nous rassure publiquement sur les emprunts effectués récemment par la Ville : existe-t-il des risques avec des organismes bancaires en difficultés ? »

Jean-Yves Mercier (opposition divers droite). « Ces taux ne sont pas une surprise. Avant 2001, ils étaient peut-être trop faibles. Depuis, il y a eu des réalisations. Mais d'autres villes comparables ont aussi fait des investissements en terme de services au public... Compte tenu du contexte économique, cela va perturber nombre de Granvillais car le pouvoir d'achat n'a pas augmenté dans les mêmes proportions entre 2001 et 2008.

« Concernant l'endettement, Granville est quand même dans le haut de la fourchette par rapport aux autres communes de la Manche. Cette année, l'épargne brute va diminuer car certaines recettes prévisionnelles ne seront pas au rendez-vous en raison de la crise. Je pense aux recettes du casino, aux droits de mutation, aux permis de construire... Rien que sur ces trois postes, j'ai calculé qu'il y aurait environ 180 000,00 € de recette en moins. Ce ralentissement se sentira encore plus en 2009.