La Région s'endette pour continuer à investir

Ce jeudi, les conseillers régionaux vont débattre du budget 2009.

En période de crise, la Région se recentre sur ses compétences. Passage d’une collectivité de mission à une collectivité de gestion. 3 pôles principaux : formation, transports et enseignement.

   Le budget 2009 de la Basse-Normandie s'élèvera à 622 millions 5 d'euros. « II a été conçu sans augmenter aucun des taux d'imposition », insiste Philippe Bonneau,

vice-président PS aux finances.

- Aussi, pour maintenir, « par choix politique », son niveau d'investissement (200 millions d'euros), la majorité régionale a-t-elle décidé de recourir à l'emprunt. « Nous avons inscrit 88 millions d'euros pour 2009, poursuit Philippe Bonneau.

  Nous pouvons jouer sur le levier car nous sommes une des régions les moins endettées de France. »

  Président PS du conseil régional, Laurent Beauvais plaide toutefois pour un recours limité à l'emprunt.

 « Nous devons conserver une marge pour préparer les lourds  investissements qui seront nécessaires dans les équipements ferroviaires dans les prochaines

 années. » Pour respecter cette consigne, le trésorier de la Région a dû imposer des économies à tous les services. De la logistique (-20 %) à la communication (-2 %), il a fallu se serrer la ceinture. 

   Ce budget 2009 illustre aussi un changement radical de l'institution. « En 2003, le budget régional s'élevait à 406 millions d'euros. Nous allons dépenser la même

somme l'an prochain pour notre seul fonctionnement. » Avec la loi de  décentralisation, « la Région a multiplié ses effectifs par 9. Nous sommes passés d'une collectivité de mission à une collectivité de gestion », regrette Laurent

 Beauvais.

   En période de crise économique, le conseil régional va donc se recentrer  progressivement sur ses compétences. « Nos trois piliers (formation, transport, et enseignement) représentent la moitié de notre budget. En revanche, nous dépensons moins pour les routes qui sont de compétences départementales. » Les départements, eux, sont moins généreux pour épauler la recherche de compétence régionale.    

        Jean-Pierre BUISSON   Ouest-France 18 décembre 2009