Fusion des collectivités : J.-F. Le Grand est pour (Octobre 2008)
Le président UMP du conseil général a son idée pour réduire l'épaisseur
du millefeuille
administratif: une nouvelle version du couple département-région.
Etes-vous favorable à la réduction du nombre des collectivités,
recommandée par la commission des lois à l'Assemblée nationale
Je me réjouis qu'on aborde enfin le sujet ! D'ailleurs, samedi dernier,
devant l'assemblée des maires du département, j'ai présenté l'idée d'une
nouvelle organisation des collectivités, basée sur des couples :
Nation-Europe, département-région, et communes-communautés de communes.
Je suis donc favorable à une harmonisation, où le bons sens prévaudrait.
Des projets, cependant, partagés par consentement mutuel.
Justement,
concernant la fusion « département – région » recommandéet dans ce
rapport, qu’elle serait selon vous l’organisation idéale ?
L’idéal serait que
les conseils régionaux, à qui l’on confierait les grands dossiers de
fond, soient des émanations des départements, en charge des compétences
de proximité. Ce qui suppose aussi la révision de l’organisation des
conseils généraux.
L’élection des conseillers généraux ne serait plus portée par le canton,
mais par la communauté de communes.
Par exemple, dans la Manche, on passerait à une trentaine de conseillers
( au lien de 52 actuellement qui désigneraient parmi eux ceux qui
siègeraient au conseil régional.
Avec des intercommunalités
à
trois communes, ce n'est pas tenable...
Il faut donc revoir les tailles cri tiques des
communautés de communes, cependant sans imposer de normes nationales,
mais en respectant les flux sociaux et économiques. Pour mémoire, la
loi de 1992 qui a instauré les communau tés de communes, a été très
rapidement appliquée dans la Manche, puisque dès 1993, plus de 60 %
des communes s'étaient organisées, par enthousiasme... ou par
réaction de défense; Maintenant, il faut revoir certaines de ces
intercommunalités.
Quel serait alors
l'avenir des communes?
Ce niveau doit être conservé,
avec des compétences de base. Car il,
est facteur de lien social. C'est dans les communes que
demeurent le respect de l'autre et une identité
forte qui manque souvent dans les grandes villes. Mais surtout,
la question n'est pas de savoir qui on garde, mais d'harmoniser. Ce
qui ne se fera pas d'un coup de ba guette magique !
Recueillis par Nathalie
LECORNU-BAERT. (OF octobre 08))
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