A quoi servent les Associations ?
par Marc Ambroise - Rendu
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Depuis la Loi de 1901, établissant le statut général des
Associations, on peut dire que ce
nouveau type de groupement a connu un formidable succès.
Selon les estimations du Ministère de l'Environnement, on compte
actuellement en
France 5 à 6000 associations s'occupant, de près ou de loin, de défense
de l'environnement. Seulement 1500 ont reçu l'agrément du Préfet de leur
département.
Leur action est fondée sur le militantisme bénévole. Même avec des
moyens dérisoires,
elles jouent un rôle capital pour la promotion et la défense de
l'environnement. Et ce n'est pas sans mal. Leurs dirigeants militants
n'ont souvent que des coups à récolter, des regards soupçonneux des élus
et des administrations. Elles jouent cependant un rôle de médiateur
entre la population silencieuse et les responsables politiques.
Leur discours n'est pas dicté par des préoccupations idéologiques,
confessionnelles,
politiques, ou par des intérêts particuliers: il est transparent.
D n'est le reflet que d'un seul souci : vivre mieux grâce à un
environnement de qualité, mais aussi, préserver les biens collectifs
naturels que sont, l'eau, l'air, les sols, te paysage, les espèces
animale et végétales, en somme, l'intéiêt public.
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Elles jouent un rôle de veilleurs, puis d'avertisseurs, pour les
pouvoirs publics. Après la
dernière guerre, ce sont des associations de pêcheurs à la ligne qui ont
tiré la sonnette d'alarme devant la dégradation des cours d'eau
français.
Les associations contribuent à créer le droit de
l'environnement. - voir la loi de 1906
pour la protection des sites naturels, la loi de 1976 pour la protection
de la nature, la loi littoral de 1986 - en portant les contentieux
devant les tribunaux administratifs ou civils, afin de faire appliquer
la loi. Elles contribuent à préciser le droit de l'environnement en
obtenant des tribunaux une abondante jurisprudence.
Elles contribuent également à l’éducation à l'environnement
et à sensibiliser les
citoyens. La mouvance associative publie des centaines de bulletins -
dont le nôtre diffusé à 130 exemplaires.
Par leur capacité d'expertise, elles en viennent à se substituer
aux organismes publics,
lorsqu'ils sont défaillants. Mais il leur faut apprendre à pratiquer la
discussion et le compromis, se former mieux pour être plus pertinent (
urbanisme, droit de l'environnement, écologie générale, procédures
administratives ) et conserver la mémoire des dossiers ( archives ).
Elles ont de l'imagination. Elles se substituent parfois à la
puissance publique, lorsque
celle-ci est absente ou inerte - cf. le naufrage de l'Edka, et le
nettoyage des plages avec des milliers de volontaires bénévoles.
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Avec leurs capacités, elles constituent un contre-pouvoir, qui
arrive parfois à stopper
des projets désastreux pour la collectivité. Elles sont devenues un
rouage majeur de la démocratie, véritable "poil à gratter" de
l'administration, inlassable questionneur entretenant le débat. Les
associations sont une école de démocratie. Ce rôle est souvent
nié par les élus qui se considèrent souvent comme seuls porte-parole de
la volonté populaire.
L' activité associative est une excellente façon de se
rendre utile, sans tremper dans des combinaisons politiciennes, et en
conservant une totale indépendance.
extrait condensé d'un article de la revue "Combat
nature" de Février 2001
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