Rétrospective estivale
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12/10/2011. photos à http://www.ouest-france.fr/dossiers/Algues-Vertes.php L'actualité nous amène à reparler du problème des algues vertes qui est un véritable fléau pour toutes les zones touristiques côtières nord de la Bretagne. Mais cela nous concerne hélas nous aussi. Le Président Dodeman s'était investi pour lutter contre cette menace en 2002 - 2003. voir et le bulletin 36 (2008) présente un article sur les pollutions souterraines et la prolifération des algues vertes (écrit par le talentueux et modeste Patrick Letouzey ) Selon l'Ifremer, les eutrophisations des baies de Saint-Brieuc, du Mont Saint Michel, de Lannion, Douarnenez ou de la Rade de Brest, constatées depuis la fin du XXe siècle sont typiques des situations de masses d’eau relativement confinées et peu profondes, victimes d’apports récents de nitrates. La biomasse estivale y croît après les apports de nitrate du printemps. Ce n'est donc pas un hasard et ce n'est surtout pas nouveau.
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Les nitrates ne sont pas les seuls à l'origine de ce phénomène. C'est le doublon Nitrates + Phosphates (ce que l'on retrouve dans l'engrais) qui permet aux algues de croître dans l'eau de manière disproportionnée. Parfois elles peuvent rejeter des toxines qui sont difficilement éliminables et se retrouvent dans les réserves d'eau brute destinées à assurer la consommation humaine. (charge au distributeur de se débrouiller pour les surveiller et les éliminer).
J'ai eu travaillé sur le sujet en Bretagne sur le Goüet :
Les principales raisons de cette pollution sont les épandages de lisier dans les champs et les apports complémentaires de phosphates par les engrais minéraux (même après un diminution par 4 des apports en 15 ans).
Les sols bretons sont sursaturés en phosphates (les concentrations ont été multipliées par + de 100 depuis la seconde guerre mondiale) et en nitrates... le problème c'est que le relarguage de ces composés dans les eaux depuis les sols va prendre du temps, vu les stocks, d'autant plus si l'on arrête pas immédiatement d'en rajouter encore et encore.
La formidable concentration d'élevages porcins bretons (à des niveaux atteints nulle part ailleurs en France) produit des excédents de lisiers qu'il faut bien éliminer... le coût d'un transport vers d'autres régions de France étant excessif, on préfère les répandre sur les sols bretons...