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Algues Danger !
Rapport du Préfet

 

 

 

 

22/10/2009

Pour la première fois le rapport alarmiste d'un préfet est diffusé dans la presse. Ce préfet, contrairement à l'habitude exhorte l'Etat à traiter le problème à la source plutôt que de financer  les enlèvements d'algues vertes  sur les plages. Mais depuis l'été dernier la dangerosité des algues vertes pour la population change la donne. LIRE le RAPPORT

mercredi 21 octobre 2009

Algues vertes. Le rapport confidentiel du préfet qui accable les agriculteurs

Alors qu’en préfecture, la mission interministérielle chargée du rapport sur les algues vertes recevait cette après-midi les comités de suivi des bassins versant de Lannion et de Saint-Brieuc, une note confidentielle adressée par Jean-Louis Fargeas le préfet des Côtes-d’Armor au Premier ministre, des ministres de l’Intérieur, et à la secrétaire d’État chargée de l’écologie, résonne comme un aveu d’impuissance.

Cette note confidentielle datée du 4 septembre 2009 fait suite au dépôt de 300 plaintes déposées par des associations environnementalistes et des particuliers à l’encontre de l’État et de l’« inaction » de cette dernière vis-à-vis de la prolifération des algues vertes sur le littoral costarmoricain.

"Arrêt total de l'agriculture"

Dans cette note de onze pages, le préfet ne cherche en rien à minimiser les choses. Il liste toutes les conséquences des marées vertes. Rappelle clairement que « la putréfaction des tonnes d’ulves dégage de l’hydrogène sulfuré, non seulement nauséabond, mais aussi néfaste pour les espèces vivantes du milieu et pour l’homme, ainsi que de l’ammoniac ». Autant d’affirmations plutôt portées jusque-là par les environnementalistes.

Le représentant de l’État fait plus loin état des actions déjà engagées pour enrayer le phénomène. Mais fait montre d’un certain scepticisme. « La mise en œuvre de ces mesures a permis, au mieux, de stabiliser les taux de nitrates présents dans les rivières, sans obtenir un résultat visible de diminution du phénomène des marées vertes. » Et d’entrevoir une solution radicale : « L’arrêt total de l’agriculture sur le bassin-versant avec conversion totale des terres en prairies fauchées mais non fertilisées permettrait d’atteindre 10 mg/l (de nitrate) en 2020, ce qui aurait un impact marquant sur le phénomène des algues vertes ».

 

«Révolutionner les pratiques agricoles»

«Il s'agit de révolutionner (…) les pratiques agricoles et changer complètement le modèle économique existant, insiste le préfet des Côtes-d'Armor. Cette évolution n'est pas envisageable pour le moment, le phénomène des algues vertes ne peut donc que perdurer.» Pointés du doigt depuis des années, les agriculteurs bretons ont récemment redit qu'ils refusaient d'être les seuls «boucs émissaires» et insistent sur l'évolution de leurs pratiques et les efforts réalisés. «Afin d'éviter que l'Etat soit de nouveau mis en cause (il a été condamné par le tribunal administratif en 2007, ndlr) et pour obtenir des résultats en la matière, il importe d'afficher une politique volontariste pérenne» vis à vis des exploitants pour stabiliser ou limiter ce phénomène, écrit encore Jean-Louis Fargeas.

À ce jour, près d'un milliard d'euros d'aides publiques ont été engagés en Bretagne pour réduire la pollution. Les effets n'ont jusqu'à présent pas été fulgurants, même si les concentrations de nitrate ont globalement diminué. Après la mort fin juillet d'un cheval sur la plage de Saint-Michel-en-Grève, après avoir inhalé les gaz émis par les algues vertes, le premier ministre François Fillon avait annoncé que l'Etat prendrait «toutes ses responsabilités» face à la prolifération de l'ulva armoricana, et que le gouvernement allait prendre à sa charge le nettoyage des plages. Se gardant bien de heurter les exploitants, dans une région où le secteur agroalimentaire représente un tiers des emplois industriels, François Fillon avait alors été accusé par des associations et plusieurs élus locaux de s'attaquer aux conséquences plutôt qu'aux causes.

 

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Dernière mise à jour le : 19 octobre 2011.