« D'abord un centre hospitalier de référence »

Le
docteur de l'hôpital M. Le Berre est intervenu vendredi soir lors du
conseil municipal pour faire un point sur le centre Avranches-Granville.
Il
a d'abord rappelé qu'il s'agit d'un « centre hospitalier de référence
qui n'a pas vocation à être un hôpital de proximité mais d'offrir le
panel de compétence le plus complet ». Du côté des chiffres :
21 000 séjours hospitaliers, 34 000 passages dans les deux
services d'urgence, 1 300 naissances à l'année, 4 000
interventions chirurgicales.
M.
Le Berre a rappelé que ce centre hospitalier appartient à un territoire
de santé couvrant un bassin de population de 240 000 habitants :
23 % vont à l'hôpital d'Avranches et Granville, 16 % à
Flers, 9 % à la polyclinique d'Avranches, 7 % à Vire, 6 %
au CHU de Caen, 2 % à La Ferté-Macé, 2 % au CHU de Rennes.
« Sur l'ensemble, les habitants de Granville représentent 14 % des
hospitalisations. Tout le reste concerne des habitants de l'ensemble du
Sud-Manche mais aussi du Centre-Manche et de l'Ille-et-Vilaine. »
Un
fonctionnement lourd
L'hôpital emploie environ 1 200 personnes (600 à Avranches, 400 à
Granville, 160 se partagent sur les deux sites). Le fonctionnement de
l'hôpital représente un budget de 80 millions d'euros, les soins
de longue durée 7 millions d'euros, maison de retraite (Ephad) 4 millions
d'euros, l'école d'infirmières 1,7 million d'euros.
La
situation financière ? « Pour l'exercice 2008, le déficit sera
de 3,5 millions d'euros », dû notamment au fonctionnement à la
tarification à l'acte, sachant qu'aucune augmentation des tarifs n'est
envisagée pour les cinq prochaines années. Du côté des dépenses, les
frais de personnel augmenteront eux, mécaniquement, de 1,4 million
d'euros par an et de 600 000 € pour les dépenses en
fournitures. « Sur cinq ans, on prévoit un déficit de 7 millions
d'euros. » D'autant que le fonctionnement sur deux sites entraîne de
fait environ 2 millions d'euros de dépenses.
À
la fin de l'année, l'État doit verser le million d'euros promis en 2006
auxquels l'Agence régionale d'hospitalisation ajoutera 860 000 €.
« Nous sommes totalement suivis par l'ARH, il n'est absolument pas
question de mise sous tutelle. Par ailleurs, tous nos fournisseurs sont
payés, il n'y a pas de factures en souffrance. »
OF décembre 2008
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