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01/11/2009    Documents ajoutés  le 31 octobre 2009  (origine La Manche Libre)

Réunification normande : la guerre des capitales

Le débat sur la réunification normande a rebondi avec les récents propos de Nicolas Sarkozy à Saint-Dizier. Tour d'horizon

Nicolas Sarkozy, champion de la fusion des deux Normandie ? Telle est l'impression qui se dégage des déclarations successives du chef de l'Etat sur la question. A celle de novembre 2008 devant l'association des maires de France appelant de ses vœux une région normande unique s'est ajoutée celle du 20 octobre dernier à Saint-Dizier (Haute-Marne). A cette occasion, le président de la République a estimé que les frontières administratives entre les deux Normandie n'avaient été créées que pour satisfaire "deux champions politiques".

Nicolas Sarkozy désigne, sans les nommer, Michel d'Ornano et Jean Lecanuet. Au passage, ces propos ont fortement irrité Anne d'Ornano, président (UMP) du conseil général du Calvados et veuve de Michel d'Ornano, pour qui les limites entre les deux régions datent de 1955 et non de 1972. Mais, sur le fond, l'argument de Nicolas Sarkozy est que, à l'échelle de l'Europe, seule une grande Normandie a du sens. Une position partagée par Alain Lambert, sénateur (UMP) et président du conseil général de l'Orne, mais aussi président de la délégation sénatoriale aux collectivités locales et à la décentralisation.

     Tous favorables

Pour le conseil économique et social bas-normand, ce n'est pas la taille mais la situation géographique et le degré d'autonomie en termes de compétences et de fiscalité qui fait la puissance économique d'une région. A ses yeux, la réunification se traduirait au début par des fusions d'entreprises et d'établissements avec un tassement des emplois. Cependant, aucun des principaux élus normands ne se déclare aujourd'hui ouvertement défavorable à la réunification. Ce qui n'empêche pas l'existence d'approches très différentes. Alain Tourret, vice-président (parti radical de gauche) du conseil régional de Basse-Normandie, comme Philippe Augier, maire (Nouveau Centre) de Deauville, approuvent le président de la République et demandent que la fusion des deux Normandie soit décidée par la loi, avec la réforme territoriale en cours. La Normandie unie verrait alors le jour en 2014.

 Référendum normand

A côté de cela, la majorité des élus, à commencer par les présidents (PS) des deux régions, Laurent Beauvais pour la Basse-Normandie et Alain Le Vern pour la Haute-Normandie, ainsi que Laurent Fabius, président (PS) de l'agglomération de Rouen, veulent soumettre la question de la réunification à un référendum. A l'image de Rodolphe Thomas, maire (Modem) d'Hérouville-Saint-Clair, ils estiment que "la décision doit passer par lesNormands et non par l'Elysée".

Sur la façon de préparer la réunification, Nicole Ameline, députée (UMP) du Pays d'Auge et leader de l'opposition au sein du conseil régional, préconise "la concertation la plus large entre les deux régions autour de projets interrégionaux solides comme un pôle de compétitivité sur les énergies durables. " .

Jean-François Le Grand, sénateur (UMP) et président du conseil général de la Manche, ne dit pas autre chose. Il incite Hauts et Bas-Normands à s'asseoir autour d'une même table. Pour lui, la Basse-Normandie doit peser de tout son poids dans les discussions, surtout pour ne pas se faire "avaler" par la Haute-Normandie.

Discussions qui seront d'autant plus nécessaires au moment d'aborder le problème du choix de la capitale régionale. Tous les élus bas-normands militent pour Caen à cause de sa position centrale et pour ne pas l'affaiblir irrémédiablement. En Haute-Normandie au contraire, les principaux élus sont d'avis que cette capitale ne peut être que Rouen. Face à ces deux positions inconciliables, faudra-t-il laisser à la loi... ou à une intervention au plus haut niveau de l'Etat le soin de trancher ?

Mission

Les élus bas Normands veulent mettre toutes les chances de leur côté afin que que, en cas de réunification, la ville de Caen devienne la capitale régionale de la Basse-Normandie. C'est ainsi que Laurent Beauvais, le président du conseil régional, a confié à son vice-président Alain Tourret la mission « de prendre toute initiative pour renforcer le poids de la métropole régionale »

 

 

Ajustement

Pour Rodolphe Thomas, « la réunification est devenue une variable d'ajustement pour les carrières politiques de quelques élus qui ne veulent surtout pas perdre leur titre de président et les honneurs qui y sont attachés. Elle ne doit donc pas être prise en otage par des jeux de politique politicienne ».

 

 

Inconvénients

Fervents partisans de la réunification, l'association « bienvenue en Normandie » a dressé un catalogue des inconvénients de la division des deux régions : 4000 jeunes diplômés qui quittent la région chaque année ; la fuite des administrations et des sièges sociaux ; des salaires inférieurs à la moyenne nationale ; des collectivités territoriales qui ne savent plus travailler ensemble.

3000 emplois

Une étude réalisée à la demande des deux conseils régionaux sur les conséquences de la réunification montre qu'avec cette opération, ce sont près de 3000 emplois administratifs qui sont potentiellement concernés. D'où la nécessité, explique la municipalité caennaise, de trancher avant tout la question de la capitale régionale.

 

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Dernière mise à jour le : 19 octobre 2011.